Vous-êtes-vous déja demandé ce que deviendrait la vie si la photosynthèse existait dans le règne animale ? Par ailleurs, plusieurs cas ont déjà été mis en évidence, notamment chez des coraux en symbiose avec des algues. Toutefois, ces symbiose se bornaient à quelques organismes marins benthiques et invertébrés, autrement dit, se qui ce rapproche le plus d'une plante, et personne n'en paraissait vraiment étonné. Mais une récente découverte vient encore une fois chambouler toutes nos croyances puisque vient d'être découvert le premier vertébré photosynthétique.
Ambystoma maculatum (la salamandre maculée) est une salamandre nord-américaine tout ce qu'il y a de banal, du moins dans sa forme adulte. Elle est endémique du nord des USA et du Canada. Très craintive, elle passe le plus clair de son temps sous la litière en forêt ou dans des petit terriers chapardé aux rongeurs éloignés de chez eux ("qui va à la chasse perd sa place" comme on dit). Elle ne sort que la nuit pour se nourrir et de s'éloigne jamais de plus de 30m de son terrier. Ce comportement craintif est d'ailleurs certainement la raison pour laquelle ce petit amphibien n'avait jamais été étudié par les chercheurs.
(Pour en savoir un peut plus sur sa biologie:
http://museum.gov.ns.ca/mnh/nature/salamfr/yspot.htm ou
http://animaldiversity.ummz.umich.edu/site/accounts/information/Ambystoma_maculatum.html )
Jusqu'a très récemment du moins. En effet, en Février 2011 parait une étude très déroutante sur cette salamandre. (l'article peut être téléchargé à cette adresse : http://www.pnas.org/content/early/2011/03/29/1018259108 )
Il était déjà connu qu'une algue Oophila ambystomatis, se déposait à la surface des oeufs, pour se nourrir des déchets de l'embryon et lui fournir un surplus d'oxygène. Les chercheurs ont cependant réussit à démontrer que cette association allait au-delà de la simple symbiose. Ils ont mit en évidence des cellules de l'algue dans les cellules même de l'embryon, mettant ainsi en évidence le premier vertébré photosynthétique.
(photo extraite de l'étude de Ryan Kerney)
Les petits points rouge sur la photo représentent les algues. Ainsi, ils ont constaté qu'il ne s'agissait pas d'un cas de parasitisme puisque les deux parties bénéficiaient de l'autre. L'embryon se développant mieux en présence d'algue et l'algue se trouvaient en plus grand nombre dans l'embryon qu'à la surface de l'oeuf puisqu'elle peut récupérer plus de déchets. Ils ont également constaté que les mitochondries des cellules animales s'aggloméraient autour des cellules végétales, sans doute pour y puiser de l'oxygène et autres produit de la photosynthèse. Toutefois la nature de ces échanges n'est pas encore bien connue.
Cette découverte à ensuite donnée des idées à d'autres chercheur qui ont tenté d'implanter des algues dans des embryons de poissons qui on put survivre près de deux semaines sans apports de nutriments. Un premiers pas encouragement, et qui sait, peut-être un jour serons-nous, nous aussi, capable de produire nos propres molécules organiques grâce aux rayons solaires ... Mais ceci est une autre histoire.